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 Le pont des arts.

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Sydney

SydneyMessages : 469
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MessageSujet: Le pont des arts.    Le pont des arts.  EmptyLun 23 Jan - 19:30

Le pont des arts.  Pontdesarts
Paris, la ville de ma fuite mais aussi de ma fortification créative. L’éclat de la culture de l’histoire s’était fêlé sous chaque bâtiment et à chaque fois que mes pas foulés les pavés parisienne, je sentais la liberté se graver dans mes jambes. Le pacte de l’ambroisie était scellé sous mes yeux, je cherchais encore des réponses à mes questions inconnus. Je vivais ici, là, ailleurs ne voulant pas heurté encore. Tout était interne, c’était certainement une force. Ou une faiblesse. Le pont des arts. J’attendais Sasha, en noyant ma nervosité maladive dans des respirations de fumé de cigarette amer. On avait passé la journée à échanger des messages, un peu comme avant. Avant, ses problèmes qui l’ont marqué à jamais. Avant, qu’on me remplace le cœur par celui d’un autre. L’absence qu’elle avait laissée derrière elle, ne m’avait pas laissé indifférent et ne pas l’être pour moi était quelques choses de rare. Les plaies qui s’étalaient sur mon cadavre transparent et ça aussi je m’en foutais. Tant que je ne les regardais pas. Les anévrismes situées dans mes artères laissaient s’échapper mes secrets. Le vide nous emprisonne dans ses troubles d’acides et j’attends. Il fessait froid, j’avais pris que ma veste en cuir et mon bonnet. Je commençais à le regretter mais au fond j’étais habitué à ce que mes doigts deviennent bleus. On avait shooté toute la journée dans un studio parisien, le résultat était satisfaisant et la rédactrice charmé. Tant mieux. Mes premières fois étaient loin derrière moi pourtant je n’étais pas si vieux. Pourtant celle de se sentir vivant manqué à l’appel. La fascination de se retrouver dans un studio était intacte même si être entre quatre mur n’étaient pas ce que je préférais. J’aimais vagabonder et c’était caractéristique de mes empreintes. C’était sans doute pour cette raison que l’agence me laissait préparer un projet plus personnel. L’ambition que j’avais c’était qu’ils soient exposés dans une galerie de Los Angeles. Oui c’était ambitieux, mais peut-être que je n’avais que ça. Beaucoup de photographes avaient capturé la ville lumière, ou certain la prénommé la ville de l’amour. Je me souviens m’avoir fait éclater la tête à plusieurs reprises pour avoir pris des photographies en mode « instant décisif » comme disait Henri Cartier-Bresson. La ville avait évolué mais la civilisation qui la peuplé avait sans doute régressé, s’enfermant dans la peur du reflet de leurs images. Une liberté coupée à vif.

« Je te ferai à manger », je n’avais jamais fait à manger à quelqu’un d’autre. A vrai dire partager un repas, si ce n’est avec l’équipe était quelque chose que je ne fessais pas. J’avais déposé à l’hôtel de quoi faire du pain perdu quelque chose de simple et français, enfin j’espérais qu’elle aimerait bien ça surtout que Red devait avoir eu une journée éprouvante. Ce faire « chipoter » comme elle disait, alors qu’elle n’aimait pas bien ça avait dû l’énervé mais bon, j’imaginais que si elle le fessait, c’était parce qu’elle appréciait d’une certaine façon. L’attende ne m’agaçait pas, pour une fois. Je regardais tout ce qui se dérouler autour de moi, captant les moindres mouvements. Les visages des personnes qui passaient. Le décor d’un film se proposait devant mes paupières lourdes de désillusion. Je sortais de mon sac un vieille hasselblad argentique, j’adorais la vision indirecte de cet appareil. Je capturais la lumière au bon diaphragme comme-ci je voulais voler l’air de tout Paris pour l’enfermer sur les grains de ma pellicule. C’est certainement ce que je suis, un voleur d’instant. Les emprisonnant à jamais dans une éternité de papier, ils seront à jamais. Même au-delà de leurs morts, ils vivront éternellement cette soirée du vingt-trois janvier deux-mille douze.

Lors de nos échanges, je lui avais dit qu’elle me fessait peur. Enfin pas elle proprement, c’était plutôt l’effet qu’elle avait sur moi qui m’effrayer, comme je le pensais précédemment. J’étais du genre à me foutre de tout et là, je ne l’étais pas. C’était plutôt quelque chose de positif au final, étant donné qu’elle était avant tout mon amie. J’espérais qu’elle n’avait pas mal interprétée mes paroles. Je regardais les cadenas scellaient sur les grillages du pont et puis je me posais mon coude fébrilement sur la rambarde en regardant les bateaux mouches défiler. Il y avait plein de touriste dans la capital, se bruit des différentes langues venaient frapper dans mes tympans. J’aurai souhaité toutes les comprendre et comprendre mon langage également.


Bang bang, I hit the ground.

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Sydney

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MessageSujet: Re: Le pont des arts.    Le pont des arts.  EmptyMer 1 Fév - 19:12



ability to create a war.


Les fantômes frémissent. Ils se dessinent sur l'oscillement de mes os déstructurés. Les secondes titillent ma patience et me font soupirer de voir le temps mourir sous l'ennui. Mes paupières ne s'étaient toujours pas fermées depuis hier soir. Les pénombres de mes craintes s'étaient diluées dans le silence incontesté de mes aspirations naïves. Je n'étais plus certaine de savoir ce que je faisais ni pourquoi. En fait, j'avais arrêté de chercher. La fatigue ralentissait la vitesse de mon instinct créatif. Pour le moment, c'était plus la sensation d'être automatisée qui prenait place dans mon quotidien. Mes gestes se succédaient, défoncés à la monotonie des jours gris et mes libertés clandestines mourraient sans que je ne tente de les sauver. C'était comme regarder l'empire des croyances se briser sous mes yeux, sans rien ressentir. Un poison immortel s'était décidé à faire de ma lumière un chant pour les damnés. La filtration de mon sang s'échouait dans la complexité écœurante de mes émotions. Ils ne comprendront jamais et je n'étais pas certaine de le vouloir. Les comportements humains à mes yeux ne sont que des lames aiguisées jusqu'au paroxysme qui se perdent sur le tissu fébrile de ma peau. Paralysée dans mon propre perfectionnisme, je jugeais les regards avec plus de sérieux. L'anarchie de mes secrets brisent mes côtes, j'assassine les doutes avec l'injustice de mon attention. Je crachais mon absolution dans l'amnésie de mes psychés. Est-ce que la vengeance est mon seul salut ? Est-ce que l'indifférence est ma seule arme ?

La mélancolie me tient en laisse et je ne fais que errer dans une sphère trop sophistiquée pour les plaies hurlantes de mes iris. Comme un pantin qui aurait arraché les fils de son maniement, sans savoir quoi faire une fois libéré de ses chaînes. Les lettres de mon prénom s'effacent dans l'inanité et je rejette tout ces faisceaux lumineux qui tentent de toucher du bout des doigts l'âme que je laisse dépérir aux creux de ma carcasse. Les fantasmagories ne sont qu'un faible échappatoire à la tangibilité de mes inadvertances. Même sous les mirages de mon être, je reste somnambule et joue dangereusement avec le vide sous mes pieds. Au bord de la falaise de mes soupirs, je tue ma philanthropie en laissant rire mes phobies furtives. Toujours m'échapper, ça sonne comme une évidence à mes oreilles. Cette journée avait été la première que j'avais passé à la Fashion week de Paris. Plusieurs dizaine de mains inconnues m'avaient touché, maquillé, coiffé comme si je m'étais transformé en poupée plastifiée. La longueur du temps m'avait asséché, je ne supportais pas l'ennui et je n'ai fait que ça de toute la matinée. Les deux premiers défilés s'étaient plutôt bien passés mais plus j'avançais dans ce monde, plus je perdais l'effervescence de mes véritables désirs. Le mannequina n'était qu'une fuite, un univers de fausseté dans lequel je me plongeais pour transformer le requiem de mon existence en lambeaux éteints. La facilité de l’inacceptable.

Iris Van Herpen, dernier défilé de la journée. Je m'étais rendue au maquillage à l'avance mais j'avais oublié que dans la mode, tout ou presque était hors du temps. J'avais passé mon temps à échanger des messages avec Sirius en attendant. C'était une sensation étrange de lui reparler après tout ce temps. Même si je ne l'avais jamais vu réellement pour le moment, il avait réussi à avoir une importance que je n'avouais pas. Que je préférais rejeter par facilité. Je n'étais pas capable de compliquer les choses et être attachée était quelque chose de plus que compliqué à mes yeux. En sortant du défilé et après avoir remis mes vêtements de ville, j'avais pris la direction de l'endroit où l'on devait se rejoindre. Le pont des arts. J'avais fait un peu de chemin à pied, le temps de fumer tranquillement. Le fait de ne pas avoir dormi avait cassé ma vitalité. J'aurais voulu arrêter le temps et rester dans mon lit assez longtemps pour récupérer les forces que je n'avais pas mais évidemment, ça, c'était rêver. Tout en marchant, je laissais courir la fumée dans ma trachée. Une fois ma cigarette consumée, je jetais le mégot sur le trottoir et entrais dans un taxi. Pendant la route, je réfléchissais à l'état dans lequel je me trouvais face à l'idée de voir Sirius en réalité. Étrangement, je n'étais pas réellement anxieuse. Juste un peu effacée en me disant qu'il savait certainement trop de choses sur moi. Trop de choses signifiait la fêlure de mon âme, le chaos de mon enfance et le fait qu'il sache, même brièvement me troublait plus que je ne le voulais bien.

La voiture s'est arrêtée. Après avoir payé, j'en suis sortie et me suis avancée jusqu'au pont en question. C'était seulement maintenant que le stresse se pointait. Ça m'avait fait rire car ce n'était pas quelque chose à laquelle j'étais habituée. Mon regard se perdait sur la foule circulant à l'endroit. Je m'étais mise contre la rambarde quelques minutes en me demandant comment j'étais censé le retrouver. Les vibrations de mon téléphone m'avait sorti de ma contemplation. C'était Sirius qui me disait qu'il se trouvait près d'un kiosque. Je me suis remise à marcher et puis il m'a appelé. J'ai décroché et j'ai attendu qu'il parle. Je trouvais la situation particulièrement amusante, en fait. Il y a eut un silence puis finalement, il avait décroché quelques mots. « Allo, Sasha ? Tu t’es pas endormi en route ? » Sa réflexion m'avait fait rire. Sincèrement mais je ne m'en été pas rendue compte. Tout en continuant à marcher, je lui avais dit que ce n'était pas l'envie qui manquait. J’apercevais le supposé kiosque à quelques mètres devant moi. J'imaginais que lui, c'était ce garçon au téléphone. Mon rire s'était échappé à nouveau, certainement parce que le fait de le voir en vrai me perturbait assez. « Je te vois, enfin je crois. » Je lui avais pas vraiment laissé le temps de répondre car j'avais raccroché.

Je m'étais rapprochée de l'endroit où il se trouvait pour finalement m'asseoir sur la rambarde, juste à côté de lui. On ne peut pas dire que j'étais très douée pour les premières rencontres. Ce n'était clairement pas mon truc. Normalement, j'aurais annulé. Je serai rentrée à mon hôtel et je me serai affalée dans mon lit sous la fatigue. Seulement, j'avais voulu le voir. C'est même moi qui lui avait proposé de venir. Je ne sais pas réellement pourquoi, ou je préférais ne pas le savoir. Je me foutais de la fatigue, en fait. Même si mes muscles étaient loin de s'en foutre, eux. Il avait levé les yeux, certainement pour voir qui avait osé s'incruster. Je me demandais s'il allait me reconnaître. Mes rétines s'enfonçaient dans les siennes et ça m'avait sourire parce que je ne m'étais jamais imaginé quoi que ce soit jusqu'ici, parce que je savais que j'étais trop fugitive pour concrétiser une amitié réelle avec Sirius. Pourtant il n'était jamais réellement parti, vu qu'il était là aujourd'hui. Et lui parler m'avait en quelque sorte ressourcer d'une façon que je n'étais pas en mesure d'expliquer avec des phrases correctement structurées. C'était l'essentiel, enfin je pense. « Bonsoir. » Classique, hein ? Mais c'est la chose la plus naturelle que j'avais trouvé à dire.
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MessageSujet: Re: Le pont des arts.    Le pont des arts.  EmptyMer 1 Fév - 21:31

L’attente. J’avais l’impression d’avoir été plongé dedans d’une façon futile et incompréhensible. Des mots se décrochent parfois de mes lèvres et je n’en saisis pas bien l’utilité. Je me plonge dans les images comme une thérapie, usant les parties de mon imagination incolore, mes blessures cachées et mes combats. Depuis que j’étais entrée dans ce monde de strass et de paillettes, ou l’esthétique prime j’avais de plus en plus de mal à allier les deux. A créer la balance entre ce qu’on attendait de moi et ce que je voulais donner à voir. Capter l’aura des instants des émotions sans pouvoir les partager était plastique, il se liait à inutilité de mes mots. J’avais l’espoir de la sincérité et la persistance de la perte s’incline dans mes muscles
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